Pourquoi le Gouvernement a-t-il décidé de fermer les écoles collèges et lycées dans certains départements ?




Dans les « clusters » où le virus circule avec beaucoup d'intensité, le Gouvernement a décidé vendredi 6 mars au soir un renforcement des mesures de stade 2 et une adaptation du dispositif de prise en charge sanitaire. Pour l'Oise et le Haut-Rhin, qui sont les deux départements les plus concernés, le Premier Ministre a décidé de renforcer les mesures qui limitent les contacts. La fermeture, dans ces deux départements, à compter de lundi matin et pour 15 jours, de l’ensemble des crèches, écoles maternelles et élémentaires, collèges et lycées fait partie de ces mesures.




Cette fermeture n’a pas été décidée parce que ces lieux seraient plus dangereux que d’autres. De surcroît, les enfants semblent peu sensibles aux formes graves de la maladie. Mais ils peuvent transmettre le virus et il leur est extrêmement difficile de respecter l'ensemble des consignes et des gestes barrières qui sont indispensables à respecter pour freiner au maximum la progression du virus.




Pourquoi les établissements universitaires ne sont-ils pas également fermés ?




Lorsqu'un établissement d'enseignement supérieur est situé dans une zone où des mesures restrictives ont été prises, son organisation doit également être adaptée afin de tenir compte de ces restrictions. En effet, les mesures de fermeture applicables à l'enseignement scolaire, qui s'expliquent par la difficulté de faire respecter les mesures barrières (restriction des contacts physiques etc.) à des enfants, ne se transposent pas à l'identique dans l'enseignement supérieur.




Il convient alors de mettre en place dans ces établissements un régime pédagogique adapté (RPA) qui permet de tenir compte des circonstances sanitaires sans compromettre la continuité pédagogique. Concrètement, ce régime peut se décliner par le développement du e-learning , un maintien des travaux dirigés, ou encore l'aménagement d'espaces de travail dédiés et sécurisés pour les étudiants (distances minimales, limitation du nombre d'étudiants dans une salle de bibliothèque etc.). En fonction de la situation locale, et en lien avec le préfet, le directeur général de l'Agence régionale de santé et le recteur, les chefs d'établissement peuvent naturellement prendre d'autres mesures permettant de garantir l'ordre et la santé publics.